Places et rues sont omniprésentes dans nos imaginaires politiques. Cœur de la cité, l’agora est le lieu régulé de l’expression d’une parole politique réservée à quelques-uns. La rue, en revanche, appartient à la multitude, et c’est là que s’expriment revendications et contestations. Pourtant, ces espaces revêtent bien d’autres dimensions politiques fortement ancrées dans leur matérialité: usages des voies, droits des riverains, gestion de l’espace, accès aux marchés,... Dans les sociétés rurales ou urbaines, l’espace partagé, sa définition, ses limites et ses usages, construisent les appartenances.